La chaleur et la sécheresse de l’été dernier ont favorisé la propagation des scolytes dans les forêts wallonnes. Le scolyte est un petit insecte mangeur de bois de l’ordre des coléoptères. Aujourd’hui, 400 000m² d’épicéas dont 60 % en forêt privée sont concernés par cet insecte particulièrement agressif. Ce volume représente 15 % de la récolte moyenne des épicéas.

Pour juguler l’épidémie et réduire l’impact négatif sur la biodiversité et sur l’économie, il est indispensable d’évacuer les arbres atteints avant le retour du printemps. Différents outils sont mis en place pour accompagner les propriétaires privés dans la gestion des bois scolytés en ce compris le périmètre concerné par le virus de la peste porcine africaine :

  •  Une ligne téléphonique :  084 46 03 55

Une équipe de spécialistes de l’Office économique wallon du Bois conseille et oriente vers les structures et professionnels  les plus adéquats : Cellule d’appui à la petite forêt privée, Société Royale Forestière de Belgique

Il reprend les coordonnées de professionnels (techniciens et experts forestiers indépendants, exploitants forestiers, etc.), ainsi qu’une série de documents de référence permettant de mieux connaître l’insecte, de détecter les attaques et de prendre les mesures qui s’imposent.  Une base de données, baptisée Scolytes NET’work, est également accessible depuis le site. Elle permet de visualiser toutes les exploitations de bois scolytés en cours ou à venir dans une région géographique donnée, afin de faciliter le partage d’informations entre propriétaires, gestionnaires et exploitants forestiers. Des exploitations groupées de petits foyers d’arbres scolytés sont coordonnées par la Cellule d’appui à la petite forêt privée, dans certaines communes (Gedinne, Bièvre, Lierneux, Houffalize…).

  • Une campagne d’information destinée aux communes

Les scolytes se sont également attaqués aux épicéas présents dans les fonds de jardins et dans les milieux agricoles. L’exploitation de ces arbres est nécessaire, notamment pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient causés par la chute de branches ou d’arbres morts. Deux conseils sont donnés aux propriétaires concernés :

  • s’assurer auprès de leur commune qu’aucune autorisation d’abattage n’est nécessaire ;
  • demander des devis auprès d’entreprises de parcs et jardins (professionnels assurés). Si l’opération est trop coûteuse pour le propriétaire, une solution moins onéreuse consiste à ne faire réaliser que l’abattage et l’écorçage, sans l’évacuation des branches et du tronc.