Le Plan d’Action en faveur de l’Énergie Durable de la Commune d’Aubange, élaboré par un comité de pilotage composé de 7 citoyens et par l’écopasseur de la Commune avec l’aide de la Province de Luxembourg, a été adopté par le Conseil Communal le 21 novembre dernier.

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Consciente de son empreinte écologique et des défis environnementaux actuels, la Commune d’Aubange adhérait, il y a un an, à la Convention des Maires. Celle-ci a pour objectif de réduire, d’une part, les émissions de CO2 d’au moins 20% d’ici 2020 et, d’autre part, la dépendance énergétique du territoire européen. Et comme l’exprime Mme Mahy, députée provinciale, durant la conférence de presse organisée ce 21 novembre en préambule du Conseil communal, :

« Il y a une urgence climatique. Si on veut laisser à nos enfants et petits-enfants une terre habitable, il y a urgence ! La Belgique n’est pas aussi vulnérable que l’Asie mais des choses ne vont pas, il y a une hausse des températures, plus d’inondations… En 2014, le rapport du GIEC prévoit une élévation de la température de 4,8° degrés, des épisodes de sècheresse prolongés et une hausse du niveau de la mer d’un mètre à la fin du siècle ».

Aujourd’hui, la Commune est fière de pouvoir vous annoncer que son Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable (PAED) a été adopté par le Conseil communal en sa séance du 21 novembre 2016. Soit « avec un mois d’avance », comme s’en félicite Mme Biordi ! En effet, en signant la Convention des Maires, les diverses communes s’étaient engagées à effectuer un bilan des émissions CO2 et à établir un Plan d’Action avant le 20 décembre 2016. Aubange devient donc la 13ème Commune de la Province du Luxembourg, sur les 44 participantes, à franchir la première étape.

Cette réussite elle la doit, notamment, au travail du comité de pilotage qui a été mis sur pied avec sept citoyens de l’entité : Mesdames Carine Lambert, Micheline Morant et Véronique Winand-Deloyer et Messieurs Bernard Bonbled, Frédéric Ponsgen, Gérard Schmidt, Gérard Cordonnier. Ils se sont impliqués pour « donner des idées et il y a eu une bonne dynamique au sein du groupe », comme s’en réjouit Mme Marchal Elodie, écopasseur à la Commune d’Aubange. La Province du Luxembourg a également épaulé et guidé le projet de par son rôle de coordinateur territorial. « Nous profitons d’une opportunité avec la collaboration de la Province qui nous permet de réaliser des économies, puisque nous ne faisons pas appel à un bureau externe », explique Mme la bourgmestre. Ainsi, tout au long de la démarche, Mr Conrotte, attaché spécifique à la Cellule de Développement Durable de la Province, a accompagné les équipes dans les diverses démarches.

Objectif et moyens

La Commune d’Aubange souhaite donc réduire les émissions de CO2 d’au moins 20% d’ici 2020, mais sur base de quel volume ? Le bilan énergétique a été établi sur base de l’année 2006 car, à cette époque, on dispose des données nécessaires à l’étude. De plus, cette année de référence est utilisée par d’autres communes de la Province, ce qui permet de comparer les consommations énergétiques d’Aubange par rapport à aux entités voisines.

En 2006, la Commune totalisait le montant de 54 931 tonnes de dioxyde de carbone. L’objectif serait donc d’économiser, au minimum, environ 11 000 tonnes de CO2. Cependant, la Commune souhaite aller un peu plus loin, tout en restant raisonnable, et propose dans son Plan d’Action une réduction s’élevant à 22% des émissions.

« Mais la Commune, les acteurs et les citoyens n’ont pas attendu ce projet ! Depuis 2006, 69,2% des économies nécessaires pour atteindre les 20% ont déjà été réalisées. Notamment grâce aux investissements, aux primes de la Région Wallonne, etc. », nous informe Mme Marchal.

Pour impulser le dernier effort, la Commune prévoit deux catégories d’actions : celles dites « douces » et celles appelées « dures ». Les premières soit ne nécessitent aucun investissement financier important à priori, soit n’induisent pas directement de réduction de CO2. Elles regroupent des actions d’information, de sensibilisation et de formation à destination des citoyens, des industries, des agriculteurs, etc. A contrario, les secondes englobent des projets davantage concrets tels que la mobilisation de la population en vue de travaux d’isolation, d’achat de matériel peu énergivore ou l’installation de systèmes de production d’énergie renouvelable.

« Pour atteindre l’objectif, la mobilisation citoyenne est indispensable et tous les secteurs d’activité sont concernés. La part de la Commune ne représente qu’un très faible pourcentage des émissions de dioxyde de carbone. Le secteur d’activité le plus important étant le logement. Les bâtis sont vieux » explique Mme Marchal.

Cependant, la Commune tient également à prendre ses responsabilités et à montrer l‘exemple. En effet, actuellement, elle procède à l’isolation du toit de l’Hôtel de Ville et elle a également mis en place des projets de mobilité douce (piste cyclable) sur son territoire.

La prochaine étape sera donc la mise en œuvre du dit Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable qui nécessitera, tout d’abord, d’informer les citoyens, les industries, les agriculteurs et tous les autres acteurs du territoire sur les enjeux du réchauffement climatique en leur donnant des solutions pour agir chacun à leur niveau. Une identité visuelle a déjà été définie pour donner un point de repère à la démarche et fédérer un maximum de personnes.

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