Depuis la généralisation des smartphones, des réseaux sociaux et autres applications, notre quotidien a changé. Le multitasking – le fait d’accomplir plusieurs tâches en même temps- est devenu une pratique courante. S’agissant de tâches simples, comme regarder la télévision, cuisiner ou manger tout en surfant sur son téléphone, cela ne présente a priori pas trop de difficulté ni de danger. Il en est tout autre lorsqu’il s’agit de circuler sur les routes car c’est une tâche bien plus complexe qu’il n’y parait.  

Les experts médicaux l’affirment, conduire requiert toute notre concentration. Si, celle-ci est détournée par une autre tâche qui nécessite également notre attention, immanquablement, l’une d’entre elle en pâtira, avec toutes ses conséquences.

Au volant, faire correctement 2 choses en même temps s’avère donc mission impossible.

AU VOLANT, ON SURÉVALUE SES CAPACITÉS

Au volant, nous sommes régulièrement confrontés à des situations qui demandent une concentration particulière, comme lors d’un créneau étroit ou lors de l’insertion dans un trafic dense. A ces moments-là, personne n’imagine a priori consulter son smartphone, et si nous sommes déjà en ligne, nous n’hésiterons sans doute pas à suspendre brièvement notre conversation le temps d’effectuer notre manœuvre. Car en situation prévisible et conscients du risque, la plupart d’entre nous anticipent de sorte d’être concentrés à 100% sur la route.

A l’inverse, encore trop inconscient des risques ou en surévaluant leurs capacités, ceux qui utilisent leur téléphone au volant vont rapidement perdre leur connexion à la route : ils y sont moins attentifs, ont une conduite plus aléatoire pour les autres usagers, ils réagissent plus lentement à une situation imprévue, et freinent plus brusquement. C’est là que réside le danger du multitâche au volant, face aux nombreux évènements et circonstances risqués et imprévisibles qui peuvent survenir sur la route.

DES RISQUES D’ACCIDENTS BIEN RÉELS

Ceux qui se laissent accaparer par leur téléphone en conduisant manquent 30 à 50% des informations de leur environnement immédiat.

Bien évidemment, ce déficit d’attention a un impact immédiat sur le risque d’accident : il est déjà multiplié par 4 à la simple lecture d’une notification, tandis que ce facteur de risques  monte jusqu’à 10 lorsque l’on rédige un message ou un e-mail.