Mon sol, mon potager et moi

Les polluants, qui sont-ils ?

Quand on parle de pollution des sols, et notamment des potagers, on évoque souvent les « métaux lourds ». Cette famille reprend différents éléments chimiques qui sont plus ou moins toxiques pour les êtres humains et l’environnement. Parmi eux, le plomb, le cuivre, le cadmium, l’arsenic, le chrome, le mercure, le manganèse, le zinc, le nickel…

D’où viennent ces polluants ?

Certains polluants, comme les métaux lourds, peuvent être naturellement présents dans le sol. Leur présence résulte néanmoins fréquemment d’apports d’origine humaine.

Parfois mal informé, le jardinier peut être à l’origine de la pollution du sol de sa parcelle.
Veillez à éviter :

  • l’utilisation de pesticides ;
  • l’utilisation des déchets de légumes cultivés sur un sol pollué pour faire son compost. Les tontes de pelouse provenant de sols pollués sont également à proscrire ;
  • l’épandage de cendres de bois (dans la mesure où elles peuvent contenir des métaux lourds) ainsi que les feux de déchets dans le jardin ;
  • le stockage de déchets potentiellement problématiques : pneus, appareils à gasoil, frigos, appareils ménagers, batteries usagées…

Comment savoir si le sol de mon potager est pollué?

Dans le cas de jardins de particuliers ou de potagers, ce sont essentiellement les métaux lourds qui sont testés. Un prélèvement peut être réalisé par les agents d’un laboratoire qui analysera les échantillons ou par vous-même (en suivant toutefois les recommandations d’un laboratoire).

Si les analyses mettent en évidence la présence significative de polluants dans votre sol, une analyse d’échantillons de légumes provenant de celui-ci pourrait être recommandée.

Si vous avez des doutes sur la qualité de votre sol ou si vous en suspectez une éventuelle pollution, qu’elle soit d’ordre historique, industrielle ou provenant de votre environnement direct (trafic routier intense, activités polluantes diverses sur votre parcelle ou sur les parcelles voisines, etc) et que vous possédez des poules, il est recommandé de ne pas consommer leurs œufs.

Je souhaite des recommandations pour mon jardin !

Un jardin potager n’est pas l’autre, un consommateur n’est pas l’autre. Ainsi, les recommandations à privilégier varient d’un contexte à l’autre. C’est pour cette raison que le projet SANISOL a été développé, ayant pour objectif de déterminer des teneurs limites en polluants dans le sol en vue d’assurer la qualité commerciale des productions végétales en Wallonie et la gestion des risques pour les producteurs.

>> http://environnement.sante.wallonie.be/home/expert/projets/sanisol

Les broyeurs à métaux

En ce qui concerne la Ville d’Aubange, le Bourgmestre François Kinard a pris une ordonnance de police ordonnant à la Société ECORE les points suivants :

  • limiter le temps de fonctionnement du broyeur à métaux à partir du 1 mai 2021 jusqu’à ce que l’installation de traitement par charbon actif des émissions canalisées soit opérationnelle ou, à défaut, jusqu’au 30 avril 2022, de manière évolutive afin de rester en-dessous du seuil imposé par la Région Wallonne de débit massique de 100 g/an pour les PCBs totaux ;
  • la prise de mesures toutes les 2 semaines (hors semaine d’arrêt de fonctionnement du broyeur à métaux) pour les rejets en dépassement des normes ;
  • un rapportage mensuel des heures de fonctionnement du broyeur ainsi qu’un rapportage concernant l’évolution de l’installation du système d’ultrafiltration et un rapportage des campagnes de mesures réalisées après chacune de celles-ci au Département de la Police et des Contrôles ainsi qu’au Bourgmestre de la Ville d’Aubange ;

Pour rappel, la Région a mis en place une page spécifique sur le portail Environnement-Santé de Wallonie :

http://environnement.sante.wallonie.be/home/slide/pollution-aux-abords-des-broyeurs-a-metaux-en-wallonie.html

En effet, depuis plusieurs années et sur base de diverses interpellations d’autorités communales, elle suit de près le secteur des broyeurs à métaux.

Afin d’apporter une réponse aux questions légitimes des riverains à propos des broyeurs, la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier a rencontré, le lundi 3 mai, les autorités locales des communes concernées par la présence de broyeurs à métaux.

A l’issue de la réunion, la Ministre de l’Environnement a annoncé sa volonté de :

  • lancer, en complément au biomonitoring wallon en cours, des biomonitorings spécifiques destinés à pouvoir donner une information transparente aux riverains sur leur taux de PCB par rapport aux valeurs de référence en Wallonie. Ces biomonitorings permettront d’objectiver l’effet sur la santé des dispositifs mis en place pour limiter des polluants ;
  • renforcer le contrôle de la qualité des cours d’eau en lien avec les rejets des broyeurs à métaux ;
  • offrir un appui aux communes pour vulgariser l’information scientifique et améliorer l’information des citoyens sur la nature du risque et sur les mesures de précaution à prendre. Une campagne d’information complète sera coordonnée par la Région.

Pour plus d’informations et afin de répondre directement aux questions des citoyens, la Région Wallonne a mis en place une adresse e-mail spécifique broyeurs@spw.wallonie.be