Suite aux attentats en France en 2015 et de Bruxelles le 22 mars 2016, des acteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles – écoles, associations de jeunesse et d’éducation permanente, services d’aide à la jeunesse… – ont organisé, pour leurs équipes ou leur public, différentes activités (séances d’information, cycles de formation, débats, activités pédagogiques, ….) traitant de thématiques comme l’extrémisme politique, l’intégrisme religieux, l’usage de la violence à des fins politiques, le vivre-ensemble, l’exclusion et les préjugés racistes, la capacité de faire coexister la diversité des composantes de notre société, les droits fondamentaux et les principes d’un régime démocratique, et notamment la protection de la liberté d’expression…

Par ailleurs, certains organismes relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été confrontés à des interrogations liées à l’orientation et la prise en charge de personnes vulnérables à des idéologies sectaires prônant la violence et ont pu se trouver insuffisamment outillés pour y répondre.

En janvier 2016, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a souhaité renforcer et pérenniser son action en matière de prévention des extrémismes et des radicalismes violents.

Un Réseau de prise en charge des Extrémismes et des Radicalismes Violents a ainsi été mis en place, afin de répondre à des problématiques de natures diverses, allant de la prise en charge des personnes au développement de projets socio-éducatifs.

La perspective adoptée en matière de prévention se veut résolument transversale dans la mesure où elle concerne l’ensemble des secteurs de la FWB (Enseignement, Culture, Sport, Aide à la Jeunesse, Maisons de Justice…).

Ce dispositif est opérationnel depuis le 2 janvier 2017 et est composé comme suit :

  • Un Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par le Radicalisme et l’Extrémisme menant à la Violence (CAPREV), composé d’une équipe pluridisciplinaire de 14 personnes ayant une expérience dans le travail social et la prise en charge des problématiques liées à la radicalisation. Le CAPREV organise un soutien psycho-social à la demande de la personne concernée et met en place un parcours adapté à chaque situation individuelle.
  • Un Centre de ressources auprès de la cellule pédagogique « Démocratie ou barbarie », doté d’une équipe spécifique, accompagne et appuie les institutions et les acteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans leurs projets de prévention des extrémismes et des radicalismes violents, notamment en matière d’outils pédagogiques, de formation et d’expertise.

Un numéro d’appel gratuit – 0800/111.72 permet d’accéder au dispositif tous les jours de 8h à 20h sauf les dimanches et jours fériés. Au bout du fil, nos collaborateurs apportent des réponses et orientent au mieux les particuliers et les professionnels dans leurs demandes relatives à la prévention des extrémismes et des radicalismes violents.

Toutefois, nous attirons votre attention sur le fait qu’en cas d’urgence avérée et/ou de menace grave à l’intégrité physique des personnes, vous devez faire appel directement aux forces de l’ordre pour une intervention immédiate.

 Le CAPREV et le Centre de ressources sont accessibles à toute personne concernée par la radicalisation ou l’extrémisme violent : particulier en recherche d’une information, parent souhaitant une aide, professionnel préoccupé par l’attitude de certains usagers de son service ou encore  responsable d’une association souhaitant développer une action ou un projet de sensibilisation ou de formation lié à la radicalisation ou l’extrémisme violent.

Par ailleurs, des informations sur ces services ainsi qu’une liste sélective de ressources pédagogiques sur les phénomènes d’extrémismes et de radicalismes violents sont disponibles à l’adresse : http://www.extremismes-violents.be.